« Les chutes Shawenegan », gravure tirée de L'Opinion publique, vol. 3, no 18, 2 mai 1872, p. 212. Photo © Bibliothèque nationale du Québec.

Lors de son passage en région mauricienne, Belvèze visite également Shawinigan (alors écrit Shawenegan). Le journal L'Ère nouvelle rend compte de cette partie de son voyage, dont il ne fait pas mention dans son rapport.



A. M. [Adolphe Marsais], « Visite de MM. de Belvèze et Gauthier aux Chûtes [sic] de Shawenegan. Première journée », L'Ère nouvelle, vol. 3, no 70, 27 août 1855, p. 2 :


Les deux officiers français, accompagnés de l'honorable M. Drummond, de M. Lafrenaye, et d'autres habitants notables de Montréal, arrivèrent la nuit du 15 au 16 août au quai de Trois-Rivières, sur le John Munn. Les hôtels, près du rivage, étaient pavoisés de drapeaux anglais et français; une bande de musiciens placée sur le balcon de l'hôtel américain joua l'air « Partant pour la Syrie » pendant que les honorables visiteurs débarquaient, et continua ses mélodies à l'hôtel du Canada, où ils devaient passer la nuit; là ils furent reçus par M. le Maire, accompagné du conseil municipal. L'adresse que M. le Maire fit à M. de Belvèze fut à la fois cordiale, flatteuse sans flatteries, et parfaitement appropriée aux circonstances. M. de Belvèze y répondit par un discours aussi remarquable par le fond que par la forme, et avec le plus heureux esprit d'apropos [sic]. M. Turcotte prononça à son tour un speech chaleureux vivement applaudi des nombreux auditeurs qui se pressaient dans la rue, sous le balcon, et comme la nuit était avancée, les nobles hôtes de Trois-Rivières, qui paraissaient enchantés de l'accueil des habitants de la ville et des environs accourus sur leur passage, se retirèrent pour prendre du repos. Les chants continuèrent dans les rues voisines de l'hôtel du Canada, jusqu'à l'aube du jour.




A. M. [Adolphe Marsais], « Visite de MM. De Belvèze et Gauthier aux Chûtes [sic] de Shawenegan. Deuxième journée, L'Ère nouvelle, vol. 3, no 71, 30 août 1855, p. 2 :

La pluie avait tombé, en abondance pendant la nuit; mais le matin, le soleil se levant radieux annonçait une belle journée. Après un cour [sic] sommeil sous des tentes que les averses de la nuit avaient assaillies sans les traverser, entr'autres [sic], sous celle de M. Wells, agent du gouvernement pour les bois du St. Maurice, dont les soins obligeants ont beaucoup contribué au confort que la société a trouvé dans cette excursion, on se lève en bonnes dispositions pour attaquer le déjeuner. Cette opération importante terminée, la compagnie se place, vers 9 heures, dans des canots d'écorce en tête desquels nage le canot amiral conduit par 6 rameurs en costume rouge : c'est celui que montaient MM. Belvèze et Gauthier.




« M. de Belvèze », L'Ère nouvelle, vol. 3, no 68, 20 août 1855, p. 2 :

Pour faire place à l'abondance de la matière qui a trait à la réception de M. de Belvèze, nous allons remettre au prochain numéro un long article sur le sujet que nous avions préparé pour celui-ci.

Nous dirons seulement que tout a été conduit de manière à satisfaire même les plus exigeants.
Le retour des vésiteurs [sic] à Trois-Rivières en Canots d'Écorces offrait un spectacle magnifique. Jamais le St.-Maurice depuis 200 ans, n'avait vu ses eaux couverts [sic] d'une flottille aussi considérable.