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FAMILLE DE LOUIS-JOSEPH PAPINEAU

À LA DÉCOUVERTE D’UNE DES FAMILLES
LES PLUS ILLUSTRES DU QUÉBEC…

Louis-Joseph Papineau (1786-1871)
à 9 ans
Reproduction sur plaque de verre d’un tableau anonyme réalisé vers 1795
Studio Notman &Son, Montréal
Vers 1920
P7,S13,D1,P105

Louis-Joseph Papineau
Reproduction d’un tableau réalisé par Antoine Plamondon vers 1836
Studio Notman & Son
Vers 1920
P266,S1,SS1,P24

L’honorable Louis-Joseph Papineau
Troisième président de l’Assemblée législative
Gravure
Anonyme
1884
P266,S4,P92

Gravure imprimée dans l'Histoire des Canadiens-Français de Benjamin Sulte, vol. 8, en page frontispice.

Louis-Joseph Papineau
Reproduction photographique
d’un dessin au fusain réalisé par Albert Ferland
Vers 1900
P318,S1,SS1,P9

 

Avocat et homme politique, Louis-Joseph Papineau est le fils de Joseph Papineau, arpenteur et notaire, et de Rosalie Cherrier, fille du notaire François-Pierre Cherrier. Il fait le saut en politique comme député de Kent en 1810, puis de la circonscription de Montréal-Ouest (1814, 1824, 1828, 1830, 1835). À titre de capitaine de milice, il prend part à la guerre contre les États-Unis (1812-1814). Élu orateur de la Chambre d’assemblée du Bas-Canada à 29 ans, il rejoindra les rangs du Parti canadien, rebaptisé en 1826 Parti patriote.

Nul ne peut ignorer le rôle majeur joué par Louis-Joseph Papineau, chef de file du mouvement de rébellion des patriotes de 1837. Le Parti patriote visait au départ l’instauration par la voie démocratique d’une république du Bas-Canada. On assiste en 1834 à l’adoption par la Chambre des « 92 Résolutions » faisant état des aspirations des patriotes : responsabilité de l’exécutif, contrôle des revenus par la législature et éligibilité des conseillers législatifs.

Confronté à un rejet catégorique de leurs requêtes par le gouvernement britannique qui impose les résolutions de lord Russell, le Parti patriote va se radicaliser. Robert Nelson plaide en faveur d’une révolution armée alors que Papineau prône une approche modérée. Des assemblées publiques se multiplient pour dénoncer les Résolutions Russell considérées comme nuisibles aux progrès de la nation. Tout rassemblement sera bientôt interdit. La Déclaration de Saint-Ours, sorte de manifeste du mouvement patriote, est adoptée le 7 mai 1837.

Louis-Joseph Papineau continue de favoriser la résistance pacifique avec l’appel au boycott des produits britanniques. Il se dit cependant prêt à se rallier à l’usage de la force dans l’éventualité d’un échec. Les événements vont se précipiter. Le 16 novembre 1837, le gouverneur Gosford lance un mandat d’amener contre les chefs du mouvement de rébellion. Après les batailles du 23 novembre de Saint-Denis et Saint-Charles, Papineau doit prendre le chemin de l’exil. Il se réfugie successivement au Vermont, à New York, puis à Paris avec sa femme et trois de ses enfants. Il ne reviendra au pays qu’en septembre 1845 après l’obtention de son pardon.

Il effectue un retour en politique comme député de Saint-Maurice en 1848, mais continue de s’opposer à l’union des deux Canadas. Élu en 1852 dans le comté des Deux-Montagnes, il va se retirer définitivement de la scène politique en 1854. Louis-Joseph Papineau avait fait l’acquisition de la seigneurie de la Petite-Nation de son père en 1817. Il y fit ériger le manoir de Montebello de 1846 à 1850. Les dernières années de sa vie seront consacrées à l’aménagement du domaine. Il est inhumé dans la chapelle familiale après les péripéties d’une vie qui aura fortement marqué notre imaginaire collectif.

 

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 Dernière modification : 12 avril 2006 -- Dernière refonte : janvier 2006
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