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FAMILLE BOURASSA

À LA DÉCOUVERTE D’UNE DES FAMILLES
LES PLUS ILLUSTRES DU QUÉBEC…

Henri Bourassa (1868-1952)
Photographe Quéry Frères, Montréal
1889
P7,S13,D3,P49

Joséphine Papineau
Épouse d’Henri Bourassa (1877-1919)
Photographe A. G. Walford, Montréal
Vers 1899
P7,S13,D1,P18


 

Fils cadet de Napoléon Bourassa et de Marie-Julie-Azélie Papineau, Henri Bourassa voit le jour dans la paroisse Notre-Dame de Montréal le 1 er septembre 1868. Il étudie quatre ans au Collège Holy Cross, à Worcester aux États-Unis. Tout comme son grand-père maternel, le patriote et libre penseur Louis-Joseph Papineau, Henri Bourassa met très tôt à profit ses talents de tribun populaire en investissant la sphère publique. Il occupe la scène municipale de 1889 à 1894 comme maire de Montebello, avant de faire son entrée à la Chambre des communes à titre de simple député libéral dans Labelle en 1896. Nous le voyons s’opposer en 1899 à Sir Wilfrid Laurier contre la participation canadienne à la guerre des Boers en Afrique du Sud. Le 4 septembre 1905, il épouse sa petite-cousine Joséphine Papineau, arrière-petite-fille de Denis-Benjamin Papineau, fille de Godfroy Papineau, notaire, et de Marie-Alexina Beaudry. Ils auront sept enfants. L’aînée Anne Bourassa7 va publier deux ouvrages biographiques sur la famille Bourassa8.

Il participe à la fondation de la Ligue nationaliste auprès d’Olivar Asselin en 1903 avant de faire le saut en politique provinciale lors des élections générales de 1908. Journaliste attaché au Nationaliste de 1904 à 1910, il fonde en 1910 le quotidien nationaliste Le Devoir dont il sera rédacteur en chef jusqu’en 1932. Il y défend un nationalisme modéré, garant du respect des libertés des peuples et des droits des minorités. Au moment de la première guerre, fidèle à ses principes, il remet de nouveau en question la conscription obligatoire.

Par ailleurs, ses positions contradictoires en matière sociopolitique ne manqueront pas de soulever la controverse tout au long de sa carrière. Il affiche un certain conservatisme, voire même une attitude d’intransigeance, dictée par son allégeance aux dogmes du catholicisme et à l’enseignement du Saint-Siège. Il s’opposera notamment au suffrage féminin et à la création de services d’assistance publique par le gouvernement provincial. Henri Bourassa siège comme député fédéral indépendant dans le comté de Labelle de 1925 à 1936. Il revient brièvement à l’avant-scène de 1940 à 1945, pour appuyer les revendications du Bloc populaire et le plébiscite pancanadien contre la conscription. Il meurt le 31 août 1952 à Outremont.

 


7: André BERGEVIN, Henri Bourassa : biographie, index des écrits, index de la correspondance publique, 1895-1924/ André Bergevin, Cameron Nish, Anne Bourassa; préface de François-Albert Angers, Montréal : Les Éditions de l’action nationale, 1966, 150 p.

8: Anne BOURASSA, Un artiste canadien-français : Napoléon Bourassa, 1827-1916, Montréal, 1968, 88 p.

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 Dernière modification : 12 avril 2006 -- Dernière refonte : janvier 2006
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