Identification visuelle de BAnQ
Paul Sauvé et un camarade de combat devant des camions militaires

Campagne de Normandie 1944

P719,S2,SS2,SSS2,
D3,P4

Paul Sauvé, militaire émérite
1931-1946
Paul Sauvé devant le quartier général de Cappelen en Belgique
1944
P719,S2,SS2,SSS2,
D3,P76

Résolument pacifiste, Paul Sauvé dénonce la conscription obligatoire imposée par le premier ministre Mackenzie-King en novembre 1944. Cependant, même s'il épouse à titre de député de l'Union nationale le discours anti-conscriptionniste, il fait preuve en tant que simple citoyen d'un engagement profond envers la défense inaliénable des libertés.

Soldat réserviste en 1931, Paul Sauvé s'enrôle dès 1939. Il est bientôt promu capitaine du 2e bataillon des Fusiliers Mont-Royal (1940), puis commandant de compagnie au Centre de Sorel. Il consacre ses énergies en 1941 à la mise sur pied de l'École d'officiers et de sous-officiers de Saint-Hyacinthe, puis en 1942, du Centre de formation avancée de Farhnam, d'où sortiront d'excellentes promotions d'officiers destinés à mener l'offensive alliée en Europe.

Reçu officier d'état-major à Kingston, le major Sauvé rejoint en juin 1943 le bataillon des Fusiliers Mont-Royal (FMR) stationné en Angleterre. À la tête du régiment, le commandant en second Sauvé débarque à Courseulles-sur-mer le 7 juillet 1944 pour prendre part à la campagne de Normandie. Le bataillon subira ses plus lourdes pertes lors de l'attaque lancée contre la crête de Beauvoir-Troteval-Verrières le 20 juillet, mais réussit à s'emparer de l'Église de Saint-Martin-de Fontenay dans la nuit du 1er août 1944. En septembre, le commandant Sauvé et ses hommes remontent à l'assaut de Ghlyvelde, près de Dunkerque et prennent le 4 octobre la ville belge de Cappelen où ils installeront leur quartier général. Les Fusiliers poursuivent leur avancé jusqu'en Hollande avec la campagne de Beveland-Sud.

Élevé au grade de lieutenant-colonel et commandant des Fusiliers fin août 1944, Paul Sauvé se voit décerner la Croix de Guerre par la République française en 1946 pour son rôle exemplaire dans la Bataille de Normandie. Il revient à la vie politique en 1946, tout en demeurant brigadier de la 10e brigade d'infanterie de réserve des Fusiliers. Il restera toujours fidèle à ses valeureux camarades de combat et à son célèbre régiment. De son propre aveu, cette expérience sur le front ennemi fut déterminante dans l'affirmation de sa force de caractère. Homme de courage et combattant acharné, nous le verrons plus tard défendre avec la même ardeur les enjeux qui lui tiennent à cour au cours de sa brillante carrière à titre de ministre et de premier ministre .