Véritable autoroute de l'époque, la voie maritime du Saint-Laurent connaît d'importants bouleversements au début du XIXe siècle. À partir de 1810, le bois forme près des trois quarts du volume des exportations du Bas-Canada, ce qui modifie profondément le rôle du fleuve. Une augmentation marquée du trafic océanique commence à la même époque : de 170 départs vers l'Europe en 1805, on passe à 661 en 1810. De même, avant l'arrivée du chemin de fer et du développement progressif du réseau routier, c'est le cabotage qui forme l'épine dorsale du transport intérieur et qui permet d'assurer la liaison avec les villes et villages disséminés le long du fleuve. Le Saint-Laurent livre également une chaude concurrence aux canaux des Grands Lacs pour le monopole des échanges entre l'Atlantique et les régions continentales intérieures. Cette concurrence tourne finalement à l'avantage de ces dernières, en raison de la modification des tarifs douaniers et de l'essor rapide du transport ferroviaire. |