« Banquet offert a M. de Belvèze, commandant de la corvette La Capricieuse », La Minerve, vol. 27, no 120, 31 juillet 1855, p. 2 :

Le banquet offert au commandant de la corvette française, la Capricieuse, a eu lieu avec beaucoup d'éclat, au St. Lawrence Hall, samedi soir. L'hon. John Young, président du bureau de commerce, présidait à la table, ayant à sa droite M. le commandant Belvèze, à sa gauche son honneur le maire, et était assisté de MM. Dorion, Loranger et Starnes, vice-présidents. 164 convives se pressaient autour d'une immense table chargée des mets et des vins les plus exquis et les plus recherchés.

Son Honneur le Maire, W. Nelson, répond à cette santé, qui n'était pas sur le programme.

M. le Commandant et Messieurs, - Le seul regret que j'éprouve en répondant à cette flatteuse santé, c'est de ne pas mériter tous les éloges que veut bien me faire M. Belvèze, et je suis heureux qu'il ait eu la bonté d'accompagner mon nom à celui des citoyens de la ville de Montréal; cela me met plus à l'aise pour vous répondre et me dégage de la contrainte que j'aurais éprouvée en parlant pour moi seul. En vous exprimant, M. le Commandant, la reconnaissance des citoyens de Montréal pour l'heureuse idée que vous avec [sic] eue de suggérer à votre gouvernement la mission que vous êtes en voie d'accomplir, je puis vous assurer que vous trouverez chez eux un ardent désir de la voir se terminer selon vos vœux, et leur coopération la plus sincère pour parvenir à cet heureux résultat. Je suis heureux de voir que l'Empereur Napoléon, avec son bon sens ordinaire, a vu que la personne la plus capable de bien remplir la mission dont il vous a chargé, était celle qui l'avait suggérée, et je suis heureux qu'il ait compris l'avantage qui résulterait pour la France et le Canada de relations commerciales plus étroites entre les deux pays.