« Montreal. - Departure of the volunteers for Quebec to celebrate the Queen's birth day », Canadian Illustrated News, vol. 21, no 17, 6 mai 1880. Photo © Bibliothèque nationale du Québec.Cette gravure illustre le départ de Montréalais pour la ville de Québec à bord du Cultivateur. Ceux-ci se rendent à Québec pour souligner la fête de la reine, le 24 mai, célébrée en grande pompe dans la Province du Canada depuis 1819, année qui marque le début du règne de la reine Victoria. « Départ des volontaires pour Québec », L'opinion publique, vol. 11, no 24, 10 juin 1880. Photo © Bibliothèque nationale du Québec.L'illustration qui paraît dans le Canadian Illustrated News figure telle quelle à la une de L'Opinion publique un mois plus tard (vol. 11, no 19, 10 juin 1880), dotée d'une légende qui relie cette fois le voyage Montréal-Québec aux célébrations du 24 juin. Le journal y invite ainsi ses lecteurs :
« Allons à Québec montrer que nous sommes toujours français et catholiques, faisons retentir l'air de nos chants nationaux, faisons flotter au vent nos oriflammes, évoquons le souvenir de nos gloires nationales, mais au lieu de fermer les yeux, dans notre enthousiasme, sur la misère d'un si grand nombre de nos compatriotes et de nous borner à faire l'éloge d'un pays qu'on fuit, discutons sur les moyens à prendre pour y vivre et y conserver notre influence. Les organisateurs de la démonstration auront vraiment droit alors à la reconnaissance de la patrie. »
À elle seule, cette anecdote journalistique révèle que, 25 ans après le passage de La Capricieuse, les tensions qui accompagnent la question de la relation du Québec à la France et à l'Angleterre sont loin d'être rélées.
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