
« Visite de M. de Belvèze (Suite) », La Patrie, vol. 1, no 88, 31 août 1855, p. 2 :
Les articles que nous pouvons offrir à la France sont précisément ceux qu'elle tirait de la Russie, dont les ports lui sont maintenant fermés, et semblent devoir l'être longtemps pour elle. Nos bois, nos bleds, nos salaisons de viande et de poisson peuvent lui être d'une utilité majeure, et en échange elle peut nous donner un grand nombre d'articles qui sont maintenant ici d'une extrême rareté, ou qui ne viennent ici que dans des qualités inférieures et à des prix extravagants. Ces prix sont tels que lors même que ceux qui exporteraient des bois ou des grains d'ici en France, ne feraient pas un profit considérable sur la vente de ces articles, ils pourraient compter d'être sûrement et largement dédommagés par leur voyage de retour. Des marchandises françaises judicieusement choisies dans les fabriques de France, dégrevées comme elles le serraient, sans doute, des énormes droits qui équivalent en certains cas à une prohibition, se vendraient ici de manière à satisfaire les désirs du vendeur et l'acheteur y gagnerait. Les vins français, par exemple, seraient un objet de débit considérable, dont l'introduction ici et la vente à des prix raisonnables seraient plus puissantes pour avancer la cause de la tempérance et plus avantageuses à la santé que toute autre chose.
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