Les variétés lyriques.

Historique

L’auberge du cheval blanc

Lionel Daunais, Gisèle Poitras et Aimé Major dans une scène de L’auberge du cheval blanc
Photo attribuée à ABC. Janvier 1954
BAnQ, Centre d’archives de Montréal
Fonds Charles Goulet
MSS229/005/095

Compagnie privée de production d'œuvres lyriques, principalement d'opérettes, les Variétés lyriques ont été fondées à Montréal en 1936 par les chanteurs Lionel Daunais et Charles Goulet. Au cours de 19 saisons consécutives au Monument national et sans la moindre subvention publique ou privée, la compagnie présente 102 opérettes, 15 opéras et une revue, pour un total général de 1084 représentations. Les Variétés lyriques prennent la relève de la Société canadienne d'opérette qui cesse d'exister en 1934 après une décennie d'activités. Le pays du sourire de Lehar est présenté en spectacle inaugural. Pour cette première saison, on compte 426 abonnés. Quand les Variétés lyriques ferment leurs portes le 30 avril 1955 avec le spectacle La fille du tambour-major d'Offenbach, les abonnés sont au nombre de 14 096, ce qui n'empêche pas les fondateurs de mettre un terme à leur entreprise. Ils invoquent surtout des coûts de production toujours croissants à une époque où l'État ne subventionne pas encore le théâtre et, à partir de 1952, la concurrence de la télévision qui a commencé à vider les salles.

C'est l'opérette française qui fait les beaux soirs des Variétés lyriques. Les œuvres viennoises sont également populaires, de même que les opérettes américaines. Dès leurs débuts, les Variétés lyriques font appel aux meilleurs talents québécois, chanteurs, comédiens, instrumentistes et chefs d'orchestre.

La mise en scène est assurée en grande partie par Lionel Daunais et Charles Goulet. La majorité des décors sont exécutés par Alfred Faniel à partir de dessins à la gouache réalisés, selon la famille Goulet, par Raymond Fost, un artiste français.

 

Source : Kallmann, Helmut [et al.], Encyclopédie de la musique au Canada, Montréal, Fides, 1983.