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La Canadienne (1920 à 1923) fait figure de pionnière parmi les revues féminines québécoises. Sous-titré « Le magazine du Canada français » et inspiré du périodique canadien Everywoman's World datant de la même période, le mensuel dirigé par l'écrivain Joseph Léon Kemner Laflamme se donne pour mission « d'instruire, d'amuser et de servir la famille ». Ses articles, qui traitent surtout de mode, d'actualité et d'éducation, sont présentés dans un environnement iconographique particulièrement luxueux.
Reprenant la formule à succès du journal L'Opinion publique (1870-1883), Le Monde illustré (1884-1902) s'adresse à toute la famille et propose à celle-ci une gamme variée d'articles et de chroniques incluant des jeux, des romans-feuilletons, des recettes, des poèmes et des biographies. Les nombreuses illustrations de personnalités, de festivités et de paysages qui remplissent ses pages constituent son intérêt majeur et dès 1888, des photographies sont offertes aux côtés des gravures. Le magazine prend le nom d'Album universel en 1902 et cesse ses activités cinq ans plus tard.
Le succès commercial du journal La Patrie (1879-1978), fondé par l'écrivain et journaliste Honoré Beaugrand, a longtemps servi des objectifs de propagande politique – libérale, jusqu'en 1925, puis conservatrice. La première page féminine à paraître dans un grand quotidien francophone y est inaugurée en 1891, sous la direction de Robertine Barry. La facture de La Patrie change en 1933, lorsque le journal passe aux mains de La Presse et devient un tabloïd. D'une publication quotidienne, il passe en 1957 à une publication hebdomadaire.
Le Panorama (1919-1921), sous-titré « Le seul magazine en langue française consacré aux vues animées », présente des films et des vedettes du cinéma américain, des anecdotes de tournage et des entrevues traduites de l'anglais. Publié mensuellement, il offre aussi des romans-feuilletons, des pièces de théâtre et des articles pratiques destinés à l'ensemble de la famille. L'équipe du magazine organise en outre des concours, dont le premier est mené en partenariat avec L. Ernest Ouimet, fondateur du célèbre Ouimetoscope.
Destinée à un public familial, la revue Le Passe-Temps (1895-1949) s'intéresse, à l'origine, aux diverses manifestations de la vie culturelle montréalaise. À partir du début du XXe siècle, la revue se consacre surtout à la publication de partitions musicales : des pièces de danse, comme des valses et des polkas, des extraits d'opéras, des chansons traditionnelles ainsi que des morceaux des grands compositeurs étrangers et de plusieurs compositeurs canadiens.
En fondant le tabloïd illustré Le Petit Journal (1926-1981), Roger et Roland Maillet répondent aux attentes du nouveau prolétariat urbain qui préfère le choc des photos et les reportages à sensation aux articles de fond. Avec ses faits divers, ses pages sportives, ses nombreuses chroniques et ses bandes dessinées, l'hebdomadaire rejoint parfaitement sa clientèle. Le journal consacre aussi plusieurs pages à de nouveaux films ainsi qu'à des horaires de stations de radio et de spectacles variés. Janette Bertrand et René Homier-Roy y ont fait leurs premières armes journalistiques.
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