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Registre de la Mémoire du monde du Canada

Qu’ont en commun les photos du Québec du fonds Livernois et le Dictionnaire de la langue huronne de Gabriel Sagard? Ils font partie des trésors de BAnQ qui figurent au Registre de la Mémoire du monde du Canada de la Commission canadienne pour l’UNESCO (CCUNESCO). Découvrez-les…

Le Registre et BAnQ

Le 27 mars 2018, la Commission canadienne de l’UNESCO inscrivait deux ensembles documentaires remarquables de BAnQ au Registre de la Mémoire du monde du Canada. Ce registre met en valeur le patrimoine documentaire d’intérêt canadien dans toute sa diversité.

Ce patrimoine témoigne d’un large éventail d’expériences, qu’elles soient nationales ou relatives aux peuples autochtones, à des régions, à des collectivités ou à des individus.

Haut.La ville de Québec et ses environs en images (1860-1965) –
Les archives photographiques du fonds J. E. Livernois Ltée

Les images de quatre générations de photographes de la famille Livernois illustrent le quotidien des gens de la région de Québec dans les années 1860-1965.

Ces documents nous font voyager dans le temps et rappellent à notre souvenir des événements, des lieux ou des édifices disparus ou transformés par le passage du temps.

 

 

 

Haut.Témoins de cultures fondatrices : des livres anciens en langues autochtones (1556-1900)

Jean André Cuoq, Catéchisme algonquin avec syllabaire et cantiques = Niina aiamie kak8edjindi8inimasinaigan ate gaie kekinoamagemagak masinaigan gaie aiamie nikamonan : Kanactageng, Moniang [Montréal], Tak8abikickote Endatc John Lovell, 1865. Collections patrimoniales (507303 CON).

Prêtre sulpicien à la mission du Lac-des-Deux-Montagnes, l’abbé Cuoq (1821-1898) a contribué à plusieurs ouvrages en langues autochtones. Ce livre en langue des Nipissings, dialecte algonquin, lui est attribué. Il s’agit d’un catéchisme qui comprend à la fois un syllabaire et des cantiques.

Le Canada d’aujourd’hui doit beaucoup aux cultures autochtones. Celles-ci constituent une richesse collective inestimable. En témoigne un ensemble de 146 livres anciens rédigés en langues autochtones ou contenant des lexiques de ces langues conservé par BAnQ.

Publiés entre 1556 et 1900, ces ouvrages contiennent des traces concrètes du patrimoine linguistique des premiers peuples ayant habité l’actuel territoire québécois, des langues iroquoiennes aux langues algonquiennes en passant par l’inuktitut.

D’un grand intérêt patrimonial, ces livres ont contribué à préserver les cultures et les langues autochtones. Ils nous renseignent aussi sur l’histoire des relations entre les communautés autochtones et les communautés d’origine européenne installées en Amérique.

Tous ces livres sont maintenant numérisés et accessibles dans BAnQ numérique.

 

Jean-Baptiste de La Brosse, Nehiro-iriniui aiamihe massinahigan […], Québec, Brown et Gilmore, 1767. Collections patrimoniales (093.71 L126ne3 D 1767 BMRA).

Il s'agit vraisemblablement du premier ouvrage en langue autochtone – avec un abécédaire du même auteur – publié au Québec. Trois ans plus tôt, en 1764, les imprimeurs William Brown et Thomas Gilmore tiraient de leurs presses toutes neuves le premier imprimé de la colonie, le journal La Gazette de Québec / The Quebec Gazette. Arrivé en Nouvelle-France en 1754, le missionnaire jésuite Jean-Baptiste de La Brosse avait rapidement appris la langue des Montagnais (Innus) à leur contact.

Désireux de bâtir chez eux une communauté chrétienne solide et autonome, dans laquelle l'enseignement religieux ne soit pas tributaire de la seule présence de missionnaires européens, La Brosse rédige puis commande à Brown et Gilmore 3000 abécédaires et 2000 livres de prières en langue innue. En contribuant à leur alphabétisation, il remet entre les mains de ses ouailles les outils de transmission du savoir chrétien.

 

Joseph Marcoux et Jean André Cuoq, Ionteri8aienstak8a ne kari8iioston teieiasontha, kahna8akeha, Tiohtiake [Montréal], Tehoristorarakon J. Chapleau et Fils, 1875. Collections patrimoniales (144748 CON).

Les missionnaires sont de ceux, parmi les Euro-Canadiens, qui maîtrisent le mieux les langues autochtones. Cette connaissance leur était nécessaire pour transmettre les préceptes de la chrétienté. Ce catéchisme est attribué au curé Joseph Marcoux qui travailla de nombreuses années parmi les Mohawks de Kahnawake. Ce missionnaire figure parmi les défenseurs les plus actifs des droits des Autochtones.