Inventaire des dossiers de la Cour du banc du roi, matières civiles supérieures, district de Montréal, 1794-1827
La base de données
La base de données comprend la description de 26 091 dossiers provenant du greffe de la Cour du banc du roi, matières civiles supérieures, district judiciaire de Montréal (TL19, S4, SS1). Elle couvre la période allant de 1794 à 1827 inclusivement. Les dossiers sont conservés aux Archives nationales à Montréal.
En tout, la base de données mentionne 77 156 individus provenant non seulement de la colonie, mais également de tout l’Empire britannique : population francophone et anglophone établie dans la colonie, esclaves noirs ou panis, gens de passage ou immigrants. À noter qu'elle contient une centaine de mentions de membres des Premières Nations qui proviennent surtout du Sault Saint-Louis (Caughnawaga, aujourd’hui Kahnawake, dont le nom en mohawk est Kahnawà:ke).
La base de données permet de retrouver des causes civiles variées allant des redevances seigneuriales aux dommages pour séduction en passant par des dettes sur billet ou pour des fournitures de biens et services, des comptes pour soins médicaux et des problèmes de bornage. Elle fournit aux chercheurs une foule de renseignements sur l'histoire économique, sociale et politique de la ville et de la région de Montréal.
La base de données a été réalisée il y a plus de 25 ans par la Société de recherche historique Archiv-Histo, sous la direction de Normand Robert et d’Hélène Lafortune, et diffusée sur cédérom : Thémis 1 : Cour du Banc du Roi « civil », 1792-1827, région de Montréal. C’est un travail rigoureux, exceptionnel qui a bénéficié, entre autres, de la contribution majeure de Jacques Lessard, technicien en droit et généalogiste de Montréal. BAnQ en a acquis les droits il y a plus de 10 ans. Les documents ont été décrits dans leur langue d’origine.
Conseils pour la recherche
La Cour du banc du roi, terme civil, district de Montréal
La Cour du banc du roi pour le district de Montréal a été créée en vertu de la loi de judicature de 1794 (la loi 34 George III c.6). Elle cumule le travail criminel de l'ancienne Cour du banc du roi (de juridiction provinciale, siégeant à Québec et à Montréal) ainsi que les activités civiles de la Cour des plaidoyers communs du district de Montréal.
Tribunal de droit commun, la Cour du banc du roi a juridiction sur « toutes causes tant civiles que criminelles » sauf celles réservées à d'autres instances (notamment la Cour de vice-amirauté). En matière civile, la Cour du banc du roi de Montréal tient annuellement quatre « termes » supérieurs (causes excédant 10louis) et six termes inférieurs (causes jusqu'à 10 louis jugées sommairement).
En matière criminelle, elle tient deux termes par an. La loi de judicature de 1794 octroyait aux juges des cours du banc du roi des « pouvoirs spéciaux », notamment celui de pouvoir statuer en matières non contentieuses (tutelle, curatelle, vérification de compte, apposition de scellés, etc.) et celui de lancer des mandats d'habeas corpus. La loi lui donnait toutes les compétences exercées par la Prévôté de Québec, les Justices royales, l'intendant et le Conseil supérieur pendant le régime français.
Siégeant à Montréal, la Cour a généré des documents témoignant non seulement de l'évolution de la ville et de la région de Montréal, mais également de celles des communautés de l'Estrie (jusqu'en 1833), de la Montérégie, des Laurentides, de Lanaudière et de l'Outaouais.
Les dossiers sont classés par bloc (1794-1827 puis 1828-1850), puis par numéro, en ordre chronologique des dossiers associés à un numéro. Les dossiers n’ont pas été microfilmés ni numérisés.
Les registres des procès-verbaux d’audiences
Parallèlement aux dossiers décrits dans la présente base de données, on trouve des registres des procès-verbaux d’audiences couvrant la période de1795 à 1849 et des registres de jugements de 1816 à 1849. Il est à noter que certains dossiers ont disparu et que le recours aux registres permet d’avoir une vue plus exhaustive d’une cause.