Les contrats de mariage notariés constituent une source de base pour la recherche en généalogie et en histoire. Non seulement renseignent-ils sur la parenté des futurs, mais encore sur les biens qu'eux-mêmes ou leur famille possèdent par le biais de la mention au document de ce qu'ils apportent en mariage.
Outre les contrats de mariage de la région de Charlevoix, les chercheurs trouveront dans cet instrument de recherche la clef d'accès à plus de 1 800 contrats de mariage couvrant les soixante-dix premières années (1840-1911) de l'histoire du Haut-Saguenay, un territoire s'étendant approximativement de Jonquière à La Baie.
Les contrats de mariage notariés du Haut-Saguenay rejoignent 13,9 % des couples qui se sont unis au cours de la période. Ceux qui contractaient à l'époque le faisaient pour sortir de la communauté légale de biens prévue par le code civil. Différents facteurs pouvaient conduire au bureau du notaire le plus près : par exemple, préférence accordée au régime matrimonial de la séparation de biens dans le cas de ceux exerçant une profession ou étant en affaire, ou bien encore besoin d'inclure au contrat de mariage une donation reçue des parents.
La très grande majorité des contrats notariés du Haut-Saguenay décrits dans ce fichier sont conservés par Bibliothèque et Archives nationales du Québec, plus précisément au Centre d'archives de Chicoutimi. Les chercheurs trouveront toute l'information nécessaire dans la banque de données PISTARD décrivant l'ensemble des ressources archivistiques de Bibliothèque et Archives nationales du Québec. Pour les greffes des notaires Albert-Pierre Dufour, J.-Miville Lacroix, David Maltais et Jos-Louis-M.-Phil. Sirois, l'ouvrage Index des lieux de résidence et de pratique… des notaires 1621-1991, préparé par Jean-Marie Laliberté (Montréal, 1991), pourra servir de complément.
La portion du présent inventaire touchant le Haut-Saguenay est d'abord le fruit d'un relevé systématique des contrats de mariage du Haut-Saguenay que j'ai entrepris il y a une vingtaine d'années. Grâce à la collaboration de l'équipe du fichier de population Balsac (Université du Québec à Chicoutimi) sous la direction de M. Gérard Bouchard, l'entrée en ordinateur des données dépouillées manuellement a été réalisée. Les participants au projet ont fait et ont bien voulu me remettre, en tant qu'auteur de cette compilation, une copie informatisée du fichier et permettre ainsi que Bibliothèque et Archives nationales du Québec le rende accessible en ligne au grand public.
Nous souhaitons que le présent inventaire fasse avancer les recherches en généalogie tout en permettant de découvrir la richesse des fonds et collections conservés dans le réseau de Bibliothèque et Archives nationales du Québec.
Gilles Durand,
Archiviste régional
Centre d'archives de Sherbrooke